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Eglise St Etienne

Église  de Saint Etienne du 12e siècle d’origine romane.

Elle présente une architecture caractéristique de cette période : une nef unique prolongée par une abside semi-circulaire et terminée à l’ouest par un clocher-mur (percé de deux baies dans sa partie supérieure). La porte d’entrée, protégée par un porche, est surmontée d’un tympan orné d’un chrisme (monogramme du Christ).

La nef a été agrandie au nord par la construction d’une sacristie au cours du XVIIIe siècle. Sur l’inscription au-dessus de la baie figure la date de 1742 ainsi que les noms de l’ancien évêque de Comminges (Antoine de Lastic), des curés et du consul de l'époque.

Au XIXe siècle, des travaux d'entretien et de réparation furent réalisés. Le couvrement de la nef et du chœur en fausse voûte date de cette époque.
       


Bénitier datant de l'époque romane

Cloche unique en bronze à inscription gothique de 1586,

Consultation de la traduction de l'inscription
figurant sur la cloche
.

Les mots sont séparés par des petits caractères gothiques disposés verticalement. Les caractères † sont des médaillons rectangulaires, portant sur le champ une cloche bataillé, marque du fondeur. Le parrain : Noble Jean d'Abayan (avajan) était seigneur de Jezeau, et la marraine : Anne de Binos fille de noble François de Binos d’Arros avait épousé noble charles d’Abayan fils du précédent suivant contrat passé à Hèches en Mars 1563 devant maitre Dellan notaire. Figure aussi "Jésus sauveur de hommes - Je vous salue Marie"

Consultation du rapport de restauration de 2013



Cloche de Pailhac

"classés au titre des Monuments historiques"


Chrisme roman protégés par un porche

   
En France, on ne rencontre des chrismes que dans les Pyrénées centrales et en Languedoc. La plus grande concentration est visible dans les Hautes-Pyrénées et principalement dans les vallées d'Aure et du Louron.
 
Le graphisme du chrisme reprend essentiellement les deux premières lettres du nom du Christ, formé par les lettres grecques "Khi" et "Rho", "X" et "P", superposées et croisées, comme l'avait fait inscrire sur les boucliers de ses soldats, l'empereur Constantin, la veille de la bataille du pont Milvius qu'il remporta contre Maxence, en 312.
Chrisme Pailhac
 
Aux 11e et 12e siècle le chrisme évolua. On ajouta l'alpha et l'omega (première et dernière lettre de l'alphabet grec) "le commencement et la fin ou l'origine et la finalité de toute chose".

Une croix fut imbriquée à partir du "P" et un "S" inscrit dans la partie basse, parfois dans le sens inverse de l'écriture, le tout inclus dans un cercle représentant le soleil ou l'éternité.

Après maintes interprétations le cartulaire de Jaca apporta un éclairage nouveau sur la représentation des chrismes. Il nous révèle qu'a partir des lettres "X" et "P", le clergé a latinisé le message en ajoutant une représentation de la Sainte-Trinité. Ainsi, le "P" représente Dieu le Père "Patris", le trait horizontal rajouté sur la barre du "P" forme la croix et représente le Fils "Filii" et le "S" le Saint-Esprit "Spiritus Sancti".

La chapelle posséde un riche patrimoine mobilier.

 

Crucifix du 18ème siècle recouvert de feuille d'argent .

Maitre Autel de Pailhac

Maître-Autel surmonté d'un tabernacle baroque du milieu du 17ème. Oeuvre complète ayant conservé ses trois statuettes d'origine.

."classés au titre des Monuments historiques"

   

Vierge à l’enfant

Statut gothique en boisc blanc sculpté, doré à la feuille d’or et peint datant de la 1ere moitié du 15e Siécle.
"classés au titre des Monuments historiques
"

St Etienne

Statue gothique en bois taillé peint du 15e siècle
."classés au titre des Monuments historiques"

Ciboire en argent

Ciboire de 1683 par l’orfèvre toulousain Bertrand I Lacère (Objet conservé à l’église Notre Dame d’Arreau).
"classés au titre des Monuments historiques"


Elément de retable, dans le chœur de l’église, attribué à Lance, sculpteur et Adour Bernard, orfèvre.

St Joseph

Statue en bois taillé, argenté et doré à la feuille du 18e siècle.


Prie-Dieu
   

De nombreux prie-Dieu sont encore disposés dans la chapelle et utilisés.

Au Moyen Âge, les fidèles assistent debout aux offices de la paroisse. Ce n'est qu'a partir du XVIe siècle que sont mis à la disposition des bancs ou chaises en bois.

il était d'usage pour les notables de la paroisse d'être propriétaire dans les premiers rangs de leurs chaises avec prie-Dieu sur lesquels ils faisaient graver leurs noms. Prie-Dieu capitonnés de velours, de paille ou de soie selon la richesse du proprietaire.

Les paroissiens des rangs derrière s'agenouillaient par terre. Les prie-Dieu étaient un véritable marqueur sociale et aussi un marqueur du degré de piétée , entre ceux qui s'accoudaient dessus le visage dans les mains et ceux qui croisaient les bras.

L'abandon des prie-Dieu dans les églises au profit de simples bancs est lié au concile Vatican II, qui impose la position debout à la place de l'agenouillement lors des moments clés de la liturgie

Inscription encastrée dans le mur Ouest

A mi-hauteur du pignon de la sacristie de l'église de St Etienne, est encastrée une plaque de marbre portant l'inscription suivante :
AN : LASTIC : EP
BERT : CORPEIRE : PA : EXVP
DUCHAN : CONS : SACRUM
CONST : M : I : P : SINDIC : 1742


Cette inscription commémorative nous apprend que cette sacristie fut batie en 1742, sous Antoine de Lastic, évêque de Comminges, Bertrand Corpeyre, curé, Exupère Duchan, consul, et Jean Prugent, syndic du lieu.

Mr Bertrand Corpeyre, docteur en théologie, était natif d'Avajan et encore en possession de son bénéfice en 1751.


sculture chapelle

Les réemplois antiques

Ces vestiges sont remployés dans les murs de l'église : le premier fragment dans le mur de la sacristie et le second au sommet du clocher.

Ces deux éléments, datant de l'époque romaine, attestent d'une occupation ancienne du site de Pailhac.

Époque gallo-romaine. Une des antéfixes de St Bertrand de Comminges peu dater du V siècle

marbre blanc

Marbre sculpté de forme rectangulaire, encastré au sommet du clocher. Il représente un animal ressemblant à une chèvre en train de brouter les branches basses d'un arbre stylisé. Ce motif est représenté fréquemment à l'époque antique et traditionnellement la chèvre évoque le diable. Ce réémplois inhabituellement placé au sommet et bien au centre, a peut être, eu une fonction conjuratoire, d'exorcisme....

 
Partie inférieure d'une antéfixeen marbre blanc composée d'une base brute destinée à être encastrée, représentant une feuille d'acanthe, réemployé au-dessus de la baie de la sacristie nord. Entier, ce marbre devait mesurer au minimum 70 à 80 cm de hauteur.